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Cosette d'après Les Misérables

Cosette d'après Les Misérables

9-12 ans - 26 pages, 1805 mots | 15 minutes de lecture | © Amaterra, 2013, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Cosette d'après Les Misérables

9-12 ans - 15 minutes

Cosette d'après Les Misérables

Cosette est un personnage des Misérables de Victor Hugo, grand classique de la littérature française. Sa mère, Fantine, l'a laissée aux Thénardier pour aller travailler à l'usine. Maltraitée par cette famille, Cosette symbolise la détresse sociale en tant qu'enfant martyre.

"Cosette d'après Les Misérables" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Mina

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Quelle image de Cosette le texte donne-t-il ?

Cosette a été surnommée l'Alouette, tant elle est maigre. Les villageois disent tristement "notre Alouette ne chante jamais" car ils savent que Cosette est malheureuse.

Dans le texte, la misère marque tous les traits de Cosette : elle ne rit jamais, ne pleure presque plus, ses vêtements sont déchirés et elle est pieds nus dans le froid. L'image de Cosette grelottant en allant chercher de l'eau fait penser à la petite marchande d'allumettes du conte d'Andersen. Malgré la misère dans laquelle elle grandit, Cosette garde un esprit pur et innocent. Sa condition d’enfant esclave suscite de la compassion chez le lecteur, ce qui rend son personnage attachant. Elle est courageuse et fait preuve d’intelligence.

Que symbolise Cosette ?

Cosette est sans doute le personnage le plus frappant des Misérables. À travers l’écriture des cinq tomes, Victor Hugo montre les conditions de vie déplorables des gens du peuple en créant les personnages de Fantine, Cosette ou encore Gavroche. Cosette symbolise la détresse sociale, elle est une enfant martyre.

Quelle est l'histoire des Misérables ?

Les Misérables retrace l’histoire de Jean Valjean, un jeune et pauvre paysan, de sa naissance jusqu’à sa mort. Il est le personnage central de cette œuvre qui dépeint la misère sociale de l’époque et est le lien avec les autres personnages emblématiques : Fantine, Cosette, les Thénardier, Marius ou encore Gavroche. Le destin de chaque personnage se croise au cours du récit sur fond d’événements historiques marquants comme la bataille de Waterloo et la révolte de 1848. La famine, la misère, le délit, la maltraitance et l’injustice sont les maîtres mots de cette œuvre qui a traversé les siècles et les frontières. Victor Hugo y dépeint Paris et ses petites gens pour dénoncer la misère sociale de l’époque.

À quel âge peut-on lire Les Misérables ?

Cinq tomes pour 2500 pages. Voilà les deux grandes caractéristiques des Misérables qui font de cette œuvre un véritable monument et peuvent en décourager plus d’un ! Les Misérables peut être lu à partir de 12 ans, sachant qu’il existe des versions simplifiées pour les jeunes lecteurs.

Qui est l’éditeur des Misérables ?

Le premier éditeur à avoir publié Les Misérables est Albert Lacroix en 1862. Cet éditeur et journaliste belge est notamment connu pour avoir publié cette œuvre monumentale de Victor Hugo. Depuis, bon nombre de maisons d’édition françaises se sont emparées de ce grand classique de la littérature française à l'instar de Flammarion, Gallimard, Robert Lafont, Folio, Pocket...

Quel est le message de Victor Hugo dans Les Misérables ?

Les Misérables est l’un des nombreux chefs-d'œuvre de l’écrivain Victor Hugo qui a marqué le XIXe siècle. Composé de cinq tomes pour un total de près de 2500 pages, Les Misérables a marqué toute une époque et fait partie encore aujourd’hui des grands classiques de la littérature française. Dans ce roman à la fois historique, philosophique et immanquablement social, Victor Hugo dépeint la misère du peuple français et dénonce l’injustice. L’œuvre Les Misérables est un texte de référence qui a suscité de nombreuses adaptions : pièces de théâtre, bandes dessinées, films...

Qui était Victor Hugo ?

Victor Hugo est l’une des figures emblématiques du Romantisme au XIXe siècle. Poète, écrivain, dramaturge français, il a marqué son temps et est encore un auteur étudié dans les collèges, lycées et universités françaises. Il est notamment connu pour avoir écrit Les Misérables, Notre-Dame de Paris, Le Dernier jour d’un condamné, des textes forts et politiquement engagés, mais aussi des pièces de théâtre comme Hernani, Ruy Blas et Lucrèce Borgia. Il œuvre en faveur de la liberté et combat la misère humaine, notamment par un engagement politique marqué qui lui vaut plus de vingt ans d’exil durant le Second Empire. Victor Hugo est inhumé au Panthéon, à Paris, en 1885.

Pourquoi Victor Hugo est-il considéré comme le plus grand écrivain français ?

Victor Hugo est encore aujourd’hui considéré comme le plus grand écrivain français car il a incontestablement marqué les siècles et la France de par sa personne et son œuvre. Près de soixante ans se sont écoulés entre sa toute première publication et sa dernière : sa carrière d’écrivain est tout simplement immense et pérenne ! 

La personne

Comme évoque précédemment, Victor Hugo était un homme politiquement engagé, en faveur de la liberté et contre l’injustice. Il est également la figure du mouvement romantique par excellence, aux côtés d’Alfred de Musset, George Sand, Charles Baudelaire, Honoré de Balzac, ou encore Gérard de Nerval. La vie personnelle de Victor Hugo est également mouvementée, notamment avec la mort prématurée de sa fille Léopoldine, en 1843 (elle meurt noyée). Il mettra des années à s'en remettre et lui dédiera un poème : Demain, dès l’aube...

L’œuvre

À l’image de la personne, l’œuvre de Victor Hugo est engagée, monumentale et profonde. Victor Hugo a écrit des poèmes, des pièces de théâtre et des romans. Sa pièce de théâtre la plus connue est Hernani, représentée par un tableau intitulé “La bataille d’Hernani” qui prône encore dans la maison de l’écrivain situé dans le cœur du 4e arrondissement de la capitale française.

Quelques questions à propos de l’histoire du roman « Les misérables »

Quelle vie Cosette mène-t-elle chez les Thénardier ?

La mère de Cosette, Fantine, est très pauvre et ne peut pas s'occuper de son enfant. Elle a trouvé un travail à l'usine qui lui permet de payer les Thénardier pour s'occuper de Cosette à sa place. Malheureusement, les Thénardier sont avares et cruels et se servent de Cosette comme servante. Elle travaille dur à l'auberge : elle doit s'occuper du feu, aller chercher de l'eau à la source et s'occuper des voyageurs. Comme Gavroche, Cosette est une petite fille misérable et livrée à elle-même.

Comment se termine l'histoire de Cosette ?

Après avoir réussi à délivrer Cosette des griffes des Thénardier, Jean Valjean tente de l’amener à Paris pour y mener une vie tranquille. Quelque temps plus tard, Jean Valjean est devenu jardinier ; il travaille au couvent où Cosette, sa fille adoptive, reçoit l’éducation des filles de la bourgeoisie de l'époque et grandit paisiblement. Lors de ses promenades quotidiennes avec Jean Valjean au jardin du Luxembourg, Cosette rencontre un jeune homme révolutionnaire nommé Marius. Ils s’éprennent l’un de l’autre sans s'être dit un mot et sans rien connaître l'un de l'autre. Malheureusement, Marius perd la trace de Cosette, mais c’est grâce à Éponine, la fille ainée des Thérnadier, qu’il la retrouve enfin dans le jardin de la maison de la rue Plumet et lui déclare son amour. À la fin de l’histoire, Jean Valjean meurt, entouré de ses « enfants », Marius et Cosette qui se sont finalement mariés. 

Comment Jean Valjean aide-t-il Cosette ? 

Devant le lit où Fantine, la mère de Cosette, expire, Jean Valjean fait la promesse à la morte de s’occuper de Cosette. Emprisonné suite à son arrestation par Javert, Jean Valjean était parvenu à s'évader. Ayant retrouvé la liberté, Jean Valjean souhaite honorer la promesse qu'il avait faite à Fantine : libérer Cosette. Il arrive à Montfermeil la veille de Noël et essaie de soustraire la jeune fille des griffes des affreux aubergistes en la leur achetant. Il l'emmène avec lui à Paris et la traite comme sa fille. Dès lors, la vie de la fillette se trouve transformée et elle passe paisiblement le reste de son enfance dans un couvent de Paris où elle sera instruite par des religieuses. C'est ainsi que Valjean devient un père pour Cosette, la jeune orpheline qu'il recueille et élève comme sa propre fille. Il sacrifie sa propre vie pour s'assurer qu'elle est en sécurité et heureuse. 

Qui est le père de Cosette ? 

Si Jean Valjean incarne la figure paternelle principale du roman Les Misérables, on ne peut pas oublier le père biologique de Cosette, même si elle ignore tout de son existence et ne l’a jamais reconnue. Mais qui est ce mystérieux Félix Tholomyès, et pourquoi n’a-t-il pas assumé son rôle de père envers la jeune fille ? 

Pour comprendre mieux le cas de Tholomyès, il faut revenir sur le parcours de Fantine, la mère de Cosette. Issue de Montreuil-sur-Mer, Fantine est née de parents inconnus et a grandi dans la rue, parmi les enfants trouvés. Elle arrive à Paris à l’âge de quinze ans et devient ouvrière dans une petite maison de couture où elle se fait trois amies, Favourite, Dahlia et Zéphine. Dans une équation parfaite, les quatre jeunes filles rencontrent dans un cabaret quatre jeunes étudiants, originaires du Sud-Ouest. Soumise au charme de Tholomyès, le plus beau et le plus distingué de la bande, Fantine ne voit pas les nombreux défauts de son soupirant et vit avec lui sa première histoire d’amour. Après une idylle de deux ans, Tholomyès abandonne Fantine à la suite d'un pari stupide avec ses copains en goguette alors qu'elle est enceinte de lui, grossesse dont naît une fillette nommée Euphrasie, mais qu'elle surnomme Cosette. Fantine reste très désemparée par cet abandon et sa fille devient le centre de son univers. 

Pourquoi Fantine abandonne-t-elle Cosette ?

Séduite puis abandonnée avec sa petite fille Cosette, Fantine se retrouva seule, sans les moyens financiers ni les ressources pour subvenir aux besoins de son enfant, et décide ainsi de regagner sa vie natale, Montreuil-sur-Mer, pour trouver du travail. Puisqu’à l’époque, son statut de mère célibataire était mal reçu par la société et lui empêchait de décrocher un emploi, elle serait obligée de se séparer de sa fille. En désespoir de cause, elle confie cette dernière au sinistre Thénardier et sa femme, des aubergistes qui font fortune en détroussant les morts de Waterloo, en pensant que c'était de bonnes personnes et qu'ils s'occuperaient bien de Cosette. Cependant, les Thénardier s’avèrent être des individus de la pire espèce. Ils ne cessent de réclamer de l’argent à la pauvre malheureuse, qui a été embauchée comme ouvrière dans la fabrique de verroterie créée par Monsieur Madeleine (alias Jean Valjean) à Montreuil, alors qu’ils laissent la jeune Cosette dans un état lamentable, à leur service, et devant subir de nombreuses brimades. 


Extrait du livre Cosette d'après Les Misérables

Cosette d'après Les Misérables de Victor Hugo d'Alain Paraillous aux éditions Amaterra


Cosette d'après Les Misérables de Victor Hugo
1 Il était une fois, voilà très longtemps, une petite fille de sept ans qui s'appelait Cosette.
Sa maman, Fantine, l'avait laissée en pension chez un couple d'aubergistes, les Thénardier, pour aller travailler dans une usine. Mais les Thénardier étaient malhonnêtes et méchants. Très vite, ils traitèrent Cosette avec dureté. Elle devait se lever avant tout le monde pour balayer l'auberge, porter de lourdes bûches, allumer le feu dans la cheminée, laver la vaisselle et chercher de l'eau à la fontaine. La fillette dormait sous l'escalier, dans une sorte de niche, sur un tas de chiffons. Les Thénardier ne lui donnaient presque rien à manger, et elle était si maigre que les gens du village l'appelaient l'Alouette.
Ses vêtements étaient de vieux habits troués, déchirés. Ces haillons ne la protégeaient pas du froid, et on la voyait souvent grelotter. Cosette ne riait jamais. Elle avait tant pleuré que plus aucune larme ne coulait de ses grands yeux tristes. Un jour, les Thénardier apprirent que Fantine était morte. Ils devinrent plus cruels encore. Pour un rien Cosette était battue. Son pauvre corps était couvert de bleus. Éponine et Azelma, les filles des aubergistes, étaient aussi méchantes que leurs parents. Jamais elles n'acceptaient de prêter leur poupée à Cosette. De toute façon, la Thénardier n'aurait jamais permis que la petite s'amuse.
Dans le pays, on disait : - Notre Alouette ne chante jamais... Et chacun plaignait Cosette de tout son cœur. 2 Un soir de Noël, des voyageurs s'arrêtèrent à l'auberge. Dehors, il faisait froid et pas une étoile n'éclairait le ciel.
Au moment de servir le repas, la Thénardier s'aperçut qu'elle n'avait plus d'eau. - Cosette ! ordonna-t-elle, prends le seau et remplis-le ! La fontaine était à l'écart du village, au milieu d'un bois. La petite avait l'habitude de cette corvée, mais d'ordinaire elle y allait en plein jour. Terrifiée à l'idée de se trouver dans la forêt, par cette nuit si froide et si noire, elle resta clouée sur place. - Eh bien, mademoiselle Crapaud, tu te décides ? hurla la Thénardier en attrapant le fouet. La petite prit le lourd seau de bois. Une fois la porte franchie, elle entendit la Thénardier crier encore : - Et surtout ne traîne pas, sinon tu sais ce qui t'attend !
En raison de la fête de Noël, des baraques de forains étaient alignées le long de la rue. La plupart exposaient des cadeaux pour les enfants. Cosette ne put s'empêcher de regarder ces pauvres boutiques qui lui parurent des palais. Une, surtout, l'impressionna : parmi les jouets, le marchand avait placé une grande et magnifique poupée, tellement belle qu'on aurait dit une princesse. Elle coûtait si cher que personne dans le village n'était assez riche pour l'acheter.