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La Laitière et le Pot au lait

La Laitière et le Pot au lait

9-12 ans - 4 pages, 302 mots | 4 minutes de lecture | © Marie Comont éditions, 2015, pour la 1ère édition - tous droits réservés


La Laitière et le Pot au lait

La Laitière et le Pot au lait

La Laitière et le Pot au Lait est une fable de Jean de La Fontaine qui raconte comment une petite laitière, sur le chemin de la ville, se laisse emporter par sa rêverie. Le retour à la réalité est plutôt brutal : elle laisse tomber tout le lait qu’elle devait vendre…

Retrouvez d'autres Fables de La Fontaine sur Storyplay'r parmi lesquels les plus connus : Le Corbeau et le Renard, La Cigale et la Fourmi, Le Loup et l'Agneau, Le Lièvre et la Tortue.

"La Laitière et le Pot au lait" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Raconté par Thomas

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Qui est l’auteur de la fable La Laitière et le Pot au Lait ?

Jean de La Fontaine est connu pour être le plus grand fabuliste de tous les temps. Il a vécu sous le règne de Louis XIV. Il n’a pas inventé le genre littéraire de la fable, mais il lui a redonné ses lettres de noblesse. Jean de La Fontaine a écrit plus de 200 fables, dont La Cigale et la Fourmi, Le Rat des villes et le Rat des champs, Le Corbeau et le Renard

Quelle est la morale de la fable La Laitière et le Pot au Lait ?

La morale de la fable La Laitière et le Pot au Lait est relativement longue : elle commence par les célèbres vers “Quel esprit ne bat la campagne ? / Qui ne fait châteaux en Espagne ?“, qui sont des expressions signifiant que tout le monde se laisse aller à la rêverie, aux ambitions démesurées. La Fontaine nous met en garde contre cette habitude : “Chacun songe en veillant, il n'est rien de plus doux : Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes”. À trop rêver, on oublie de faire des efforts pour atteindre ce dont on rêve !

Comment est décrite Perrette, la laitière ?

La Fontaine décrit la laitière de la fable, Perrette, comme une jeune fille sautillante et sympathique : “notre laitière”, “légère et courte vêtue”. Pourtant, lorsqu’elle se laisse aller à ses rêveries, elle ne pense qu’à l’argent et au négoce. Emportée par son envie, elle finit par laisser tomber tout son lait ! 

La simplicité contre les rêves démesurés et matériels

À travers l’histoire de Perrette, La Fontaine dénonce l’obsession de l’argent. Perrette est un personnage humain, mais elle se laisse emporter jusqu’à sauter comme la vache de sa rêverie. La Fontaine se moque aussi de lui-même, à la fin de la fable. Il appelle donc à l’humilité et à la simplicité, à la réflexion sur soi-même plutôt qu’à l’ambition dévorante et au négoce.

D’où vient l’expression "être Gros-Jean comme devant" ?

À l’époque de La Fontaine, un “Gros-Jean” était un niais, une personne peu perspicace. “Comme devant” signifie “comme avant”. Être “Gros Jean comme devant” signifie donc se sentir bête et déçu après avoir eu de gros espoirs. Cette expression a été popularisée par Jean de la Fontaine dans La Laitière et le Pot au Lait.

Un auteur imaginatif et très prolifique !

On connait tous les fables les plus connues de La Fontaine. Chacun de nous pourrait en citer une petite dizaine. Mais il en a écrit d'autres moins connues. Si on vous parle de Les deux chèvres ou L'amour et la folie, vous ne connaissez sans doute pas mais il s'agit bien là de fables écrites par Jean de La Fontaine.

Savez-vous exactement combien de fables a écrit Jean de La Fontaine ?

Texte integral du livre La Laitière et le Pot au lait

La Laitière et le Pot au lait


Les fables de La Fontaine Illustré par Marie Comont
La Laitière et le Pot au lait Perrette sur sa tête ayant un pot au lait bien posé sur un coussinet, prétendait arriver sans encombre à la ville. Légère et court vêtue elle allait à grands pas ; ayant mis ce jour-là, pour être plus agile, cotillon simple, et souliers plats. Notre laitière ainsi troussée comptait déjà dans sa pensée tout le prix de son lait, en employait l'argent, achetait un cent d'oeufs, faisait triple couvée ; la chose allait à bien par son soin diligent. Il m'est, disait-elle, facile, d'élever des poulets autour de ma maison : le renard sera bien habile, s'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon. Le porc à s'engraisser coûtera peu de son ; il était quand je l'eus de grosseur raisonnable : j'aurai le revendant de l'argent bel et bon. Et qui m'empêchera de mettre en notre étable, vu le prix dont il est, une vache et son veau, que je verrai sauter au milieu du troupeau ?
Perrette là-dessus saute aussi, transportée. Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ; la dame de ces biens, quittant d'un oeil marri sa fortune ainsi répandue, va s'excuser à son mari en grand danger d'être battue. Le récit en farce en fut fait ; on l'appela le pot au lait. Quel esprit ne bat la campagne ? Qui ne fait châteaux en espagne ? Picrochole, Pyrrhus, la laitière, enfin tous, autant les sages que les fous ? Chacun songe en veillant, il n'est rien de plus doux : une flatteuse erreur emporte alors nos âmes : tout le bien du monde est à nous, tous les honneurs, toutes les femmes. Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi ; je m'écarte, je vais détrôner le sophi ; on m'élit roi, mon peuple m'aime ; les diadèmes vont sur ma tête pleuvant : quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ; je suis gros jean comme devant.