Le Renard de Noël

Le Renard de Noël

6-8 ans - 22 pages, 2674 mots | 21 minutes de lecture
© L'Étagère du bas, 2025, pour la 1ère édition - tous droits réservés

Le Renard de Noël

Le Renard de Noël

Astucieux, le renard, adorait les volailles. Mais, depuis quelque temps, le poulailler qui se trouvait près de son terrier s'était fortifié pour lutter contre son gros appétit. Impossible pour lui d'y mettre les pattes sans se faire repérer. Alors, un jour que la neige tombait à gros flocons, il eut une idée de génie ! Arrivera-t-il à mettre correctement son plan à exécution, sans se faire repérer ?

"Le Renard de Noël" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Extrait du livre Le Renard de Noël

Le Renard de Noël d'Erix Sanvoisin et Delphine Jacquot aux éditions L'Etagère du bas


Le Renard de Noël
— Le renard de Noël ! Pourquoi pas le renard de Pâques ? — Parce que ça se passe le 24 décembre... Chercher des œufs en chocolat dans la neige, c’est pas l’idéal ! — Quoi ! Encore une histoire de Noël ? Y en a marre ! C’est toujours pareil ! La barbe, le gros ventre et les cadeaux ! Tous les ans, c’est la même chose ! C’est d’un rasoir... — Tu as raison. Écrire une histoire de Noël originale, surprenante, est impossible. Ça va encore être un album raté ! Quel dommage... — En même temps, si le Père Noël n’avait plus sa longue barbe blanche et son gros bide, et s’il ne distribuait plus des cadeaux aux enfants, ce ne serait plus vraiment une histoire de Noël... — Ce serait quoi, alors ? — Une histoire de renard... Avec un coq, des poules et des poussins. Une histoire cruelle de basse-cour... — Avec des œufs en chocolat ? — Mais non... Espèce de cloche !
Astucieux, le renard, adorait les volailles. C’était son péché mignon depuis qu’il était tout petit. Il aimait les cuisiner de plusieurs manières : la poule au pot, le coq au vin, le poulet basquaise, le bouillon de poule... Il en aurait volontiers mangé tous les jours. Malheureusement pour lui, le poulailler qui se trouvait tout près de son terrier s’était fortifié pour lutter contre son gros appétit. Depuis une semaine, il n’avait avalé que quelques cloportes, trois grenouilles et un pauvre mulot. Alors, naturellement, le renard avait une faim de loup ! — Ça commence bien. Il y a une erreur dès le début de cette histoire... — Ah bon ? Laquelle ? — Un renard a une faim de renard, le loup une faim de loup. — Bien vu ! Ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas un appétit d’oiseau !
Astucieux avait tout essayé pour s’introduire dans le poulailler. Souffler dessus comme le loup des trois petits cochons... Creuser un tunnel pour contourner les fortifications... Piloter une montgolfière pour arriver par le ciel... Sans succès. — Voilà un renard qui porte mal son nom ! — Pourquoi ? — Il est tout sauf astucieux ! — Comment veux-tu l’appeler, alors ? — Prétentieux le renard ! — Attends ! Ne va pas trop vite ! Je sens qu’il va bientôt avoir une idée de génie...
Astucieux avait même essayé de se déguiser en poule, mais il parlait le langage de la basse-cour avec un horrible accent carnivore. Sa tentative s’était achevée par mille coups de bec de la part de ces maudites volailles. L’une d’elles lui avait même picoré le derrière pendant que le coq se perchait sur son crâne et lui griffait les oreilles. Notre pauvre renard s’était réfugié dans son terrier en jurant de se venger. Depuis, il réfléchissait à un plan infaillible... — C’est dingue ! Ce renard n’est même pas bilingue ! — Bi quoi ? — Bilingue ! C’est quelqu’un qui a deux langues. — C’est pas bête, ça ! Si tu avales ta langue, tu en as une deuxième de rechange... — Idiot !
Quand la neige se mit à tomber à gros flocons, Astucieux le renard se dit que Noël approchait et qu’il n’aurait rien à manger pour le réveillon. Il eut envie de pleurer. Il avait bien envoyé sa lettre au Père Noël mais, comme il n’était pas sage, il n’avait jamais reçu de cadeau de sa part. Ce n’était pas maintenant que ça allait changer... Il y eut soudain un déclic dans son cerveau ! — C’est quoi un déclic ? — C’est un interrupteur que nous avons dans la tête et qui fait « clic » à chaque fois que nous vient une idée. — Ça fait mal ? — Non, penses-tu ! Ça provoque juste des chatouilles. — Des chatouilles ? À l’intérieur ? Mais c’est horrible quand on ne peut pas se gratter !