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Le génie des mers

Le génie des mers

6-8 ans - 26 pages, 1927 mots | 16 minutes de lecture | © Le Regard Sonore, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Le génie des mers

6-8 ans - 16 minutes

Le génie des mers

Suuki et son petit frère Aung-Min habitent un petit village de pêcheurs sur la côte en Birmanie. Ils passent tout leur temps libre à chercher les trésors que la mer abandonne sur les plages.


Un jour, ils découvrent un bateau échoué en bien triste état. Mais voilà que le lendemain les enfants le trouvent à l’eau, prêt à prendre le large ! Le bois de la coque murmure, les voiles se gonflent et le bateau ensorcelé raconte alors son histoire : c’est un génie des mers, en route pour un fabuleux voyage…

"Le génie des mers" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
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Extrait du livre Le génie des mers

Le génie des mers Pascale Vignali Illustrations Mathilde Menet dans la collection "L'heure du conte" aux Editions Le Regard Sonore


Il était une fois, en Asie, un pays que l’on appelait autrefois la Birmanie. Parsemé de milliers de pagodes aux toits qui rebiquent et de petits temples dorés, c’est un pays où l’on dit que les génies, les Nats, sont partout. Dans la forêt, les montagnes, les rivières, les lacs, les océans aussi…
Suu Ki et son petit frère Aung Min vivaient là, heureux, jouant parmi les poissons qui séchaient sur la plage. Souvent, ils partaient vagabonder le long de la côte jusqu’à la Baie des Naufragés, là où les vagues rejetaient les épaves des bateaux brisés par la tempête, ou pire encore, les restes de ceux qui avaient eu le malheur de s’approcher trop près de la terrible île des Sentinelles…
C’est là qu’ils trouvaient leurs plus beaux trésors : planches aux formes étranges recouvertes de mousse, filets troués mêlés de coquillages tissant des guirlandes nacrées, vases brisés aux signes mystérieux… AUNG MIN : Suu Ki ! Suu Ki, regarde là bas ! Les vagues ont ramené quelque chose d’énorme ! On dirait… Un bateau ! Un vrai bateau tout entier ! Viens !
Le bateau gisait à demi couché sur le sable comme un animal blessé. Voile déchirée, mat brisé, coque fendue, il semblait avoir affronté le pire des ouragans… Une tâche sombre s’étalait sur la coque en piteux état. Au milieu de la tâche, une flèche était fichée dans le bois. Suu Ki tira dessus et la retira d’un coup sec. Elle entendit soupirer… Elle se retourna vers Aung Min... SUU KI : Qu’est ce que tu as dit ? AUNG MIN : Moi ? Rien ! SUU KI : Viens ! il est temps de rentrer, la nuit va tomber. On reviendra demain !
La nuit avait paru bien longue aux deux enfants impatients. Le lendemain matin, dès les premiers rayons du soleil, ils reprirent le chemin de la baie, en espérant que leur découverte de la veille était bien réelle et qu’ils ne l’avaient pas rêvée… SUU KI & AUNG MIN : Ohhh ! oooh ! Le bateau était toujours là… Mais à l’eau ! Le mât se tenait bien droit, la voile ne portait plus un seul accroc, la coque lisse brillait comme une feuille de bananier. Le bateau affichait la mine pimpante et fière d’un vaisseau prêt à prendre le large. SUU KI : Ce n’est pas possible … Ce n’est pas le bateau d’hier… La coque portait une cicatrice noire à l’endroit où se trouvait la flèche la veille… Mais il était impossible de réparer un bateau aussi abimé en une nuit… Ils grimpèrent sur le pont.
RANGOON : Bonjour ! bonjour ! Un éclat de rire leur fit lever la tête : RANGOON : HAHAHAHA !! Là haut ! Ouhouh, sur le mât ! Un visage apparut dans le bois, tout sourire. Aung Min le regarda, émerveillé : AUNG MIN : Tu es un Nat ? Un génie des mers ? RANGOON : Humm… Apprenti génie plutôt. Mais je serai un vrai génie bientôt, dès que j’aurai fini mon voyage ! Qui se serait terminé ici sans votre aide… Merci à vous deux ! SUU KI : Comment t’appelles-tu ?
Le génie disparut… et réapparut sur les planches du pont RANGOON : Rangoon mes chers enfants, pour vous servir ! AUNG MIN : Waaaah… Que t’est-il arrivé ? RANGOON : Je me suis approché un peu trop près de l’ile des Sentinelles. Une de leurs flèches m’a touché, paralysant tous mes pouvoirs. Je ne pouvais plus naviguer… Mais en la retirant, Suu Ki, tu m’as libéré du sortilège ! Je vais pouvoir achever mon voyage pour devenir un vrai génie des mers !
Les yeux pétillants d’envie, Aung Min demanda : AUNG MIN : On peut venir avec toi ? Dis ? Dis ? RANGOON : Hééélà, je ne sais pas si j’ai le droit ! Et je ne suis encore qu’un apprenti, ne l’oubliez pas ! Mais je vous dois une faveur, c’est vrai… Réfléchissons... Marché conclu !