Sauvage !

Sauvage !

6-8 ans - 16 pages, 1135 mots | 10 minutes de lecture | © Voce Verso, 2024, pour la 1ère édition - tous droits réservés


Sauvage !

Sauvage !

Quand la famille de Marin déménage à la campagne, ses soeurs et lui ne sont pas d’accord. D’ailleurs, la machine à laver non plus : elle refuse de fonctionner et les parents décident de la mettre au rebut. Mais, miracle, celle-ci s’allume au contact de la nature ! De quoi intriguer les trois enfants, non ?

"Sauvage !" vous est proposé à la lecture version illustrée, ou à écouter en version audio racontée par des conteurs et conteuses. En bonus, grâce à notre module de lecture, nous vous proposons pour cette histoire comme pour l’ensemble des contes et histoires une aide à la lecture ainsi que des outils pour une version adaptée aux enfants dyslexiques.
Du même éditeur :

Extrait du livre Sauvage !

Sauvage ! de Coralie Crus et Marine Rainjonneau aux éditions Voce Verso


Avant, ma famille et moi, on habitait un petit deux-pièces dans un grand immeuble. Mes sœurs et moi, on adorait cet endroit, mais l’appartement était bien trop petit pour nous accueillir tous : Papa, Maman, mes sœurs jumelles, Fauve et Lutine, ainsi que moi, Marin. Et notre chat, Fanfaron. Et le poisson rouge, Cachalot, bien sûr.
Et puis toutes les plantes de Maman. Sans compter les meubles, les cartables, la télé... Pour trouver de l’espace, chaque objet, chaque individu, chaque plante, cherchait à grimper sur les autres : les vélos escaladaient les murs, le chat se pelotonnait sur ma couette, les jumelles papotaient dans leurs lits superposés et les yuccas sommeillaient sur notre vieille machine à laver. — Un vrai capharnaüm ! râlait Maman.
Un jour, le travail de Papa lui a proposé de s’installer avec toute la famille dans une petite bicoque en lisière de forêt. Maman et lui n’ont pas hésité une minute à nous arracher à notre « jungle urbaine ». Les filles et moi, on ne voulait pas partir. On a beaucoup pleuré, râlé, supplié, mais rien n’y a fait. Même notre grève du goûter (pendant toute une semaine !) n’a pas fait plier nos parents.
Et nous voilà un matin, dans une maisonnette inconnue, au milieu d’une nature étrangère, à nous geler les mains et le moral pour déménager toute notre vie. — Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place, se réjouit Papa. Aujourd’hui, les vélos dorment contre la clôture, les lampes découvrent les joies des guéridons et les livres s’installent confortablement dans les bibliothèques. Les jumelles papotent toujours dans leurs lits, mais chacune dans sa chambre, et le chat sommeille sur le nouveau tapis du salon. Les yuccas, eux, ont quitté la machine à laver. — De l’espace ! Enfin ! soupire Maman.